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Evolution du marché monétaire et Obligataire durant l'année 2009

     



Evolution du marché monétaire et Obligataire durant l'année 2009

Grâce aux bons résultats du secteur agricole et au raffermissement de la demande intérieure suite aux mesures entreprises par le Gouvernement en matière de soutien de l'investissement et d'amélioration des revenus des ménages et aux actio ns prises par le Comité de Veille Stratégique pour soutenir les activités sectorielles orientées à l'exportation, le taux de croissance économique s'est maintenu en 2009 à un niveau proche de celui de l'année précédente, soit 5,3% après 5,6%.

Par ailleurs, les finances publiques, et après des réalisations exceptionnelles en 2008, ont accusé un déficit qui se situerait autour de 2,5% du PIB, suite à la baisse des recettes fiscales conséquente à la baisse des taux d'imposition et à la crise économique qui a affecté les secteurs d'activités liés à la demande étrangère. Ainsi, pour combler son besoin de financement, et face à l'importance des remboursements, le Trésor a augmenté significativement le volume de ses levées sur le marché primaire induisant un endettement net de plus de 5 milliards de dirhams. Le financement du Trésor sur le marché des adjudications s'est opéré dans un contexte de baisse des taux de rémunération occasionnée par la forte demande des souscripteurs et la baisse des taux monétaires.

La conjoncture internationale difficile n'a pas manqué d'affecter le solde du compte courant et le niveau des avoirs extérieurs consécutivement au recul des différents flux de capitaux étrangers (transferts des Marocains Résidents à l'Etranger, investissements et prêts prives étrangers et recettes voyages). Dans un tel contexte, la situation de la liquidité bancaire s'est trouvée négativement impactée. De ce fait, les concours à l'économie ont marqué un ralentissement de leur rythme d'évolution en raison, ent re autres, du ralentissement du rythme de progression des crédits immobiliers et des concours aux sociétés de financement. Par conséquent, l'accroissement de la masse monétaire s'est décéléré et le besoin en liquidité s'est élevé aux environs de 18 milliards de dirhams en moyenne en 2009.

Pour préserver l'équilibre du marché, Bank Al-Maghrib (BAM) est intervenue à travers une politique monétaire expansive pour injecter la liquidé nécessaire. Cette intervention s'est concrétisée notamment par l'importance des opérations des avances sur appel d'offres et les baisses consécutives du taux de la réserve obligatoire. Cela s'est traduit par la baisse des volumes échangés et des taux d'intérêt sur le compartiment interbancaire.

Concernant l'inflation, mesurée par l'indice des prix à la consommation, elle a nettement diminué par rapport à l'année précédente, passant de 3,7% à 1%, en relation notamment avec la baisse des prix des produits énergétiques et des matières premières sur le marché international. Dans ces conditions, Bank Al-Maghrib a décidé, en mars 2009, de revoir à la baisse le taux directeur pour le ramener à 3,25%. Cette situation a exercé une pression à la baisse sur les taux obligataires dès les premiers mois de l'année. Enfin, et malgré la baisse des volumes émis, l'activité sur le marché de la dette privée s'est trouvée toujours stimulée par le creusement du déficit de liquidité bancaire et le besoin important de financement des investisseurs.


MEF



الثلاثاء 18 ماي 2010
nabil bouhmidi

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