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Les syndicats veulent une augmentation des salaires de 20%,

     



Les syndicats veulent une augmentation des salaires de 20%,
Le dialogue social n’est certes pas totalement rompu, il est toutefois, au minimum, en difficulté sur certaines thématiques. C’est particulièrement le cas s’agissant de la question de l’amélioration des revenus, discutée au sein de la commission du secteur public.
Lundi 21 juin, lors de la réunion de cette commission, les quatre syndicats qui y avaient pris part (UMT, FDT, UGTM et UNTM), ont dû, après concertation, suspendre provisoirement leur participation. Ce retrait concerté était motivé, raconte Abdelouahed Benchrifa, membre du bureau central de la Fédération démocratique du travail (FDT), par le fait que le gouvernement avait refusé de discuter de la question du pouvoir d’achat des salariés. Le sujet, en fait, n’était même pas inscrit à l’ordre du jour, alors que, pour les syndicats, cela fait partie des priorités.
Mohamed Hakech, du syndicat des fonctionnaires affiliés à l’Union marocaine du travail (UMT) dit ne pas comprendre le refus même de discuter de ce sujet : «Le gouvernement ne donne même pas d’explication à son refus ; il se contente de répondre non à toute discussion sur ce sujet. Comment peut-on parler de dialogue dans ce cas ?», s’interroge le syndicaliste.

Les syndicats s'arc-boutent sur la question du pouvoir d'achat

Quelles sont les revendications des syndicats à ce sujet ? Une amélioration des revenus (salaires et retraites) à travers une augmentation des salaires de 20% et une baisse de l’impôt sur le revenu (IR), en particulier pour les tranches inférieures, et une révision du mécanisme de promotion des fonctionnaires.
Pour le gouvernement, on le sait, la question de l’amélioration des revenus est close au moins jusqu’en 2011. L’Exécutif considère, en effet, qu’il a déjà fait ce qu’il devait faire, en procédant à une augmentation du traitement de certaines catégories de fonctionnaires, à une révision à la baisse de l’IR, à une hausse des allocations familiales...Ce dossier ne saurait donc, a-t-il déclaré à plusieurs reprises, revenir sur la table des discussions dans le cadre du dialogue social.
Les syndicats, eux, ne l’entendent pas de cette oreille. Pour eux, la question du pouvoir d’achat, disent-ils en substance, n’est jamais réglée une fois pour toutes. «Si on avait accepté l’idée de mettre en place l’échelle mobile des salaires, on n’en serait pas là à reposer invariablement le sujet», estime Mohamed Hakech. «De la même manière, poursuit-il, si le gouvernement n’avait pas accumulé des retards dans les promotions des fonctionnaires, pour des considérations budgétaires qui le regardent, le problème des promotions exceptionnelles ne se serait pas posé. C’est pour cela que je dis toujours qu’il faut parler non pas de promotions exceptionnelles, mais de promotion de régularisation».

IPE : les syndicats et la CGEM toujours en désaccord sur le scénario final

Une chose paraît évidente : quelle que soit la justesse des points de vue défendus par les uns et les autres, la situation des finances publiques aujourd’hui est telle qu’il est difficile d’entrevoir une issue à cette problématique. Ce qui n’empêche pas d’en discuter, car les syndicats ne sont pas imperméables à toute compréhension des enjeux du moment, et ils le font savoir.
L’autre sujet épineux du dialogue social est l’indemnité pour perte d’emploi (IPE). Le dossier a été discuté lors de la réunion du 23 juin de la commission du secteur privé. A cette occasion, les syndicats UMT, FDT et UGTM (l’UNTM s’étant retirée de cette commission) avaient, enfin, choisi un même scénario de financement, le scénario 3 à savoir une contribution de l’ordre de 1,5% de la masse salariale déclarée (voir encadré). La confédération patronale de son côté, après s’être contentée de déclarer qu’elle ne participerait au financement de l’IPE qu’à hauteur de 0,38% indépendamment du scénario retenu, a finalement opté pour le scénario qui porte sur une contribution de 1,1% seulement.
C’est déjà une avancée que les partenaires sociaux se soient prononcés sur les scénarios préparés par la CNSS. Il reste néanmoins à les mettre d’accord sur un seul scénario. La semaine dernière, le sujet a été évoqué lors du conseil d’administration de la CNSS, mais il a finalement été «refilé» pour ainsi dire au comité de gestion et d’études. La tâche de ce comité est maintenant de parvenir à mettre en accord les partenaires sociaux sur un scénario unique de financement, après quoi se fera la répartition de la quote-part que chacun devra supporter.
Rappelons que la mise en place d’une indemnité de chômage (au lieu d’une indemnité pour perte d’emploi) est une recommandation du Bureau international du travail.

lavieeco



الثلاثاء 6 يوليوز 2010
nabil bouhmidi

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