L’eau représente la denrée la plus recherchée au niveau mondial, cet élément vital constitue un garant du progrès économique et demeure un facteur de production incontournable. Néanmoins, durant le dernier siècle, cette ressource a pleinement souffert en quantité et en qualité sous l’effet direct des changements climatiques.
Partout, à travers le monde, l’impact du réchauffement climatique ne passe pas inaperçu ; Ce dérèglement des conditions naturelles menace le bien-être de l’humanité, déclenche des perturbations irréversibles et parfois provoque des catastrophes naturelles dévastatrices.
Les changements climatiques ou plutôt les changements globaux, sont les premiers accusés de la rareté de la ressource en eau. Cette situation inquiétante est le résultat direct de l’augmentation de la température à travers le globe, de la diminution ou l’irrégularité des précipitations, ainsi que les sécheresses intra– et interannuelles devenues à nos jours de plus en plus récurrentes.
À cet effet, le confort d’autrefois dans l’exploitation de la ressource naturelle n’est plus aujourd’hui envisageable ; Étant donnée, d’une part de la rareté de la matière et d’autre part de la difficulté d’obtention de la ressource. La course à la conquête des ressources hydriques est devenue une vraie chasse au trésor.
Devant cette conjoncture, une rivalité sans cesse s’est créée entre les pays, les États se cherchent en perpétuelle des alliées et en conséquence la scène politique mondiale varie systématiquement. Le souci de dominer les ressources hydriques génère, le plus souvent, des tensions pouvant même déclencher des guerres sur le terrain.
I- Conflits entre pays sur la ressource en eau.
1- En Asie ; Situation Palestino-Israélienne :
Beaucoup de politologues et de chercheurs, analysent la nature du conflit entre les Palestiniens et les Israéliens en la résumant à une guerre pour la conquête de la terre nourrie par la motivation religieuse. Cependant peu d’entre eux, n’évoquent la question de l'eau qui a pris un caractère géopolitique évident dans les relations entre Israël et la Palestine.
Dans cette région caractérisée par un climat semi-désertique, les températures deviennent extrêmement trop élevées entre le mois d’Avril et le mois de Septembre et les pluies sont pratiquement inexistantes durant cette période. Ce contexte aggrave la situation et augmente la tension entre ces deux communautés qui partagent les mêmes sources d'approvisionnement en eau.
D’ailleurs, à ce sujet, Ismail Serageldin, vice-président de la Banque mondiale pour les questions de développement durable déclarait en 1995 que « les guerres du prochain siècle auront l’eau pour objet ». Le voisinage Palestino-israélien n’échappe pas de ce contexte épineux. À cet effet, il est évident que les clauses d’un éventuel processus de paix entre ces deux communautés doivent inclure, impérativement, un consensus sur un partage durable et équitable des ressources hydriques présentes dans la région.
2- En Amérique ; Situation Américano-mexicaine :
La ressource hydrique est souvent au cœur des tensions entre les pays voisins, ce constat n’est pas lié uniquement aux petites nations. La situation sur les frontières Américano-mexicaine en témoigne. Les premières négociations entre les États-Unis et le Mexique concernant le partage des eaux, ont été conclues avec des traités datant de 1906 et 1944, et concernent deux fleuves : le Rio Grande et le Colorado.
Ces traités très anciennes prévoient la quantité d’eau que les États-Unis doivent au Mexique et inversement. Ainsi, avec la succession des années de sécheresse survenues à l’échelle du globe et dans la région en particulier ; les négociations, dans ce sens, sont devenues d’une année à une autre difficile à manœuvrer.
Les crises de tension entre ces deux pays voisins se sont passées par plusieurs étapes au fil de l’histoire. Toutefois, le dernier incident survenu en octobre 2020 a été décrit, par l’ensemble des observateurs, comme un conflit marquant. Durant cette année extrêmement sèche, les agriculteurs mexicains ont renoncé à l’esprit des traités historiques convenus et ont procédé à la prise de contrôle du barrage de la Boquilla, afin d’empêcher la livraison d’eau due par le Mexique aux États-Unis.
Le climat s’est réchauffé entre les locaux qui s’enflammaient et la Garde Nationale, en charge de la surveillance du barrage. Certains manifestants ont décidé de prendre les armes contre la police et au cours des affrontements directs une manifestante a même été tuée. Cette situation ne s’est débloquée qu’après la signature d’un nouvel accord en date du 22 octobre de la même année et dans lequel les relations diplomatiques entre les deux pays ont été sauvées.
Figure 1 : Carte de zone de tension Américano-mexicaine.
3- En Afrique ; Situation de l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan :
Ces trois pays voisins, réunis par leurs histoires, ont connus une rivalité accrue rien que pour la mise de la main sur cette denrée précieuse. Cette tension a commencé en 2010, dès le lancement de l’Éthiopie du plan directeur de construction de grandes retenues en se projetant sur la construction d’un barrage hydro-électrique.
D’ailleurs, à ce sujet, Boutros-Ghali a déclaré, quand il a été ministre égyptien et Secrétaire général de l’ONU, que « la prochaine guerre dans la région se déroulerait sur les eaux du Nil ».
En avril 2011, Addis-Ababa est passé à la pose de la première pierre de la construction du barrage de la grande renaissance sur l'affluent du Nil bleu dans les hautes terres du nord de l'Éthiopie d'où jaillissent 85% des eaux du Nil.
Dès le lancement de ce méga-barrage, les trois capitales ne cessent pas de s’adresser les accusations et chaque pays essaye de se défendre comme il se peut.
Selon l’Égypte, rien ne doit limiter le débit du Nil en amont du lac Nasser. Elle a, toutefois, concédé, par les accords de 1929 et de 1959, la construction de barrages au Soudan.
3- En Afrique ; Situation de l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan :
Ces trois pays voisins, réunis par leurs histoires, ont connus une rivalité accrue rien que pour la mise de la main sur cette denrée précieuse. Cette tension a commencé en 2010, dès le lancement de l’Éthiopie du plan directeur de construction de grandes retenues en se projetant sur la construction d’un barrage hydro-électrique.
D’ailleurs, à ce sujet, Boutros-Ghali a déclaré, quand il a été ministre égyptien et Secrétaire général de l’ONU, que « la prochaine guerre dans la région se déroulerait sur les eaux du Nil ».
En avril 2011, Addis-Ababa est passé à la pose de la première pierre de la construction du barrage de la grande renaissance sur l'affluent du Nil bleu dans les hautes terres du nord de l'Éthiopie d'où jaillissent 85% des eaux du Nil.
Dès le lancement de ce méga-barrage, les trois capitales ne cessent pas de s’adresser les accusations et chaque pays essaye de se défendre comme il se peut.
Selon l’Égypte, rien ne doit limiter le débit du Nil en amont du lac Nasser. Elle a, toutefois, concédé, par les accords de 1929 et de 1959, la construction de barrages au Soudan.
Depuis plus de dix ans, les négociations entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan, destinées à trouver surtout un consensus sur le rythme de remplissage de ce barrage sont au point mort. La table ronde tenue par les ministres des Affaires étrangères à Kinshasa sous la médiation du chef de l'État de la République démocratique du Congo (RDC) en date du 06 Avril 2021 ne fait pas avancer les choses. Au point que l’option militaire semble aujourd’hui plus que jamais sur la table.
L’Éthiopie, positionné en amant du Nil, souhaite à travers la construction de ce grand barrage GERD, d'une hauteur de 145 mètres et d'une capacité de 74 milliards de mètres cubes d'eau, de passer à une vitesse de croisière dans son rythme de développement. Addis-Abeba estime que le barrage de la grande renaissance est une locomotive indispensable au progrès économique du pays.
L'Égypte, qui dépend du Nil pour environ 97% de son irrigation et son eau potable et le Soudan, coincé entre le marteau éthiopien et l’enclume égyptienne ; Ces deux pays en aval du Nil, ne cachent pas leurs craintes par rapport à cette construction et déclarent clairement une éventuelle pénurie en matière d’approvisionnement en ressources hydriques. Khartoum et Le Caire évoquent également leurs droits historiques alors qu'Addis-Abeba prône une égalité des droits pour tous les pays du bassin du Nil.
La nature de la tension entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan est à la fois technique, pour tout ce qui est rythme de remplissage du barrage la grande renaissance et aussi historique en matière de partage des ressources en eau offertes par le bassin du Nil. Entre ces trois protagonistes les visions divergent. Un pays considère que ce grand barrage est la clé de son épanouissement économique et les autres jugent que ce méga-barrage représente une menace pour son approvisionnement en eau.
En guise de conclusion, l’eau intervient presque dans toutes les activités de production humaines, allant des plus basiques jusqu'aux plus développées. D’ailleurs, ce n’est pas par hasard, que les grandes nations se précipitent à l’exploration de l’espace, toute en cherchant des traces de vie et des gouttelettes d’eau.
Ainsi, la ressource en eau est devenue un facteur géopolitique pesant dans les relations entre les pays et la course vers le contrôle des sources d’approvisionnement se fait de plus en plus sentir.
Au fil des années, les réserves en eau s’épuisent provoquant un climat de tension entre les pays limitrophes. Les relations du voisinage sont devenues trop tendues est conditionnées par le partage de la ressource en eau.
Cette situation conflictuelle entre ces différents pays est certainement accentuée sous l’effet direct des changements climatiques. Ces perturbations considérables ne sont pas nées par le vide, elles sont la résultante directe d’un manque de gouvernance humaine à l’échelle planétaire en matière de préservation du capital naturel et de l’absence des stratégies solides en matière de l’exploitation durable des ressources offertes par le globe.
L’Éthiopie, positionné en amant du Nil, souhaite à travers la construction de ce grand barrage GERD, d'une hauteur de 145 mètres et d'une capacité de 74 milliards de mètres cubes d'eau, de passer à une vitesse de croisière dans son rythme de développement. Addis-Abeba estime que le barrage de la grande renaissance est une locomotive indispensable au progrès économique du pays.
L'Égypte, qui dépend du Nil pour environ 97% de son irrigation et son eau potable et le Soudan, coincé entre le marteau éthiopien et l’enclume égyptienne ; Ces deux pays en aval du Nil, ne cachent pas leurs craintes par rapport à cette construction et déclarent clairement une éventuelle pénurie en matière d’approvisionnement en ressources hydriques. Khartoum et Le Caire évoquent également leurs droits historiques alors qu'Addis-Abeba prône une égalité des droits pour tous les pays du bassin du Nil.
La nature de la tension entre l’Égypte, l’Éthiopie et le Soudan est à la fois technique, pour tout ce qui est rythme de remplissage du barrage la grande renaissance et aussi historique en matière de partage des ressources en eau offertes par le bassin du Nil. Entre ces trois protagonistes les visions divergent. Un pays considère que ce grand barrage est la clé de son épanouissement économique et les autres jugent que ce méga-barrage représente une menace pour son approvisionnement en eau.
En guise de conclusion, l’eau intervient presque dans toutes les activités de production humaines, allant des plus basiques jusqu'aux plus développées. D’ailleurs, ce n’est pas par hasard, que les grandes nations se précipitent à l’exploration de l’espace, toute en cherchant des traces de vie et des gouttelettes d’eau.
Ainsi, la ressource en eau est devenue un facteur géopolitique pesant dans les relations entre les pays et la course vers le contrôle des sources d’approvisionnement se fait de plus en plus sentir.
Au fil des années, les réserves en eau s’épuisent provoquant un climat de tension entre les pays limitrophes. Les relations du voisinage sont devenues trop tendues est conditionnées par le partage de la ressource en eau.
Cette situation conflictuelle entre ces différents pays est certainement accentuée sous l’effet direct des changements climatiques. Ces perturbations considérables ne sont pas nées par le vide, elles sont la résultante directe d’un manque de gouvernance humaine à l’échelle planétaire en matière de préservation du capital naturel et de l’absence des stratégies solides en matière de l’exploitation durable des ressources offertes par le globe.
Source de figure :
Figure 1 : http://afrique.le360.ma/autres-pays/politique/2018/04/23/20610-egypte-ethiopie-la-guerre-pour-les-eaux-du-nil-est-elle-inevitable-20610 . Consulté le 14/05/2022
Figure 2 : https://www.initiativesfleuves.org/actualites/leau-coeur-tensions-entre-mexique-etats-unis/. Consulté le 10/06/2022