Soulignant que le Maroc a toujours été considéré comme un havre pour les investisseurs dans une région sensible aux turbulences, le think-tank a noté que les soulèvements qui se sont déroulés dans plusieurs pays de la région dans le contexte du printemps arabe ont eu un impact négatif sur plusieurs secteurs de l'activité économique, en particulier le tourisme, un des principaux moteurs de croissance dans la région MENA. Or, les protestations ont été limitées et largement pacifiques au Maroc, observe OBG, soulignant que le tourisme, qui contribue avec environ 7,3 pc au Produit Intérieur Brut (PIB) national, a fait montre de la plus forte résilience dans toute la région. Le groupe de réflexion a noté que l'économie marocaine n'a pas échappé aux pressions engendrées notamment par la hausse des cours des produits pétroliers et par l'augmentation des subventions, une situation qui s'est traduite par une aggravation du déficit commercial. OBG rappelle que la croissance du PIB marocain s'est accélérée durant le premier trimestre de 2011 pour atteindre un taux de croissance annuel de 4,8 pc. En septembre 2011, Banque Al Maghrib a indiqué que le PIB marocain devait réaliser un taux de croissance de 4,5 à 5,5 pc sur toute l'année 2011, ajoute le think-tank. Ces chiffres rejoignent des estimations publiées en octobre par le Fonds Monétaire International, qui a indiqué que le Maroc devait enregistrer un taux de croissance de 4,6 pc en 2011. La même performance est attendue en 2012, selon la même source. Les principaux indices économiques montrent que la croissance économique pourrait s'accélérer durant les premiers mois de l'année en cours, indique OBG. Le cabinet a, par ailleurs, souligné que l'économie marocaine devra continuer de bénéficier d'avantages compétitifs certains, en particulier un climat favorable aux affaires, des réformes structurelles continues et une stabilité macro-économique. Ces facteurs ont contribué à renforcer l'attractivité du Royaume et son intégration au sein des marchés internationaux, argumente OBG, soulignant que les autorités marocaines ont pu, grâce à leur volonté affichée d'honorer leurs engagements internationaux, renforcer leur réputation en tant que partenaires fiables. Par ailleurs, le ministre de l'Economie et des Finances, Nizar Baraka, a expliqué dans un entretien à OBG, qu'en dépit de l'impact de la crise économique en Europe, l'économie marocaine devra continuer de croitre grâce à la politique du nouveau gouvernement. Cette politique est basée sur la consolidation de la demande interne à travers la préservation du pouvoir d'achat du citoyen et la promotion des investissements, a-t-il expliqué. Le renforcement de la gouvernance en matière de gestion des dépenses publiques devra générer des ressources supplémentaires qui peuvent être investies pour promouvoir la croissance et générer des postes d'emploi, a ajouté M. Baraka, notant que la mise en oeuvre d'une régionalisation avancée, conformément aux dispositions de la nouvelle Constitution, favorisera une distribution plus équitable des richesses à travers les différentes régions du pays. |