Sans aucun doute on dit que le système financier international souffre aujourd’hui, avec sa énième crise à savoir : des excédents de l’endettement et des abondances et exubérances de l’ingénierie financière mondiale.
Face à cette situation critique, la finance islamique s’est démarquée par sa résistance à la crise de l’été 2007, ce qui a attiré l’attention des spécialistes et chercheurs de ce domaine, qui se sont interrogés sur les raisons de son abri, ainsi que sur la possibilité de la considérer comme une solution de remplacement potentielle au système financier actuel.
La finance islamique est née entre les années 60 et 70. Elle a pour but de développer des services bancaires et en assurance ainsi que des produits financiers en conformité avec la charia islamique.
La loi islamique ne s'oppose pas au principe multimillénaire de la rémunération de l'argent prêté, mais au caractère fixe et prédéterminé du Taux d'intérêt En effet, la finance islamique considère que le fondement de la rémunération de l'argent placé est la rentabilité de l'actif ainsi financé et elle seule. Elle exclut par principe l'idée d'une rémunération fixe, déconnectée de la rentabilité de l'actif financé. Autrement dit, la finance islamique se base sur le principe de partage des pertes et profits.
L'obligation principale pour une transaction financière est qu'elle doit se fonder sur un actif tangible afin de permettre le partage des pertes et profits que cet actif génère.
En effet, elle est avant tout une finance éthique, qui privilégie un système de valeurs bâti sur la nécessité d’éviter ce qui est interdit, sur un équilibre entre l’intérêt personnel et l’intérêt public, mais aussi sur les valeurs et les principes de l’équité à savoir la transparence, la sincérité,… Ces valeurs sont d’une importance capitale et doivent se refléter obligatoirement dans les actes et les transactions.
Donc après avoir vu cette petite introduction sur la finance islamique, on présentera dans la suite les principes fondamentaux de cette dernière.
Les principes de la finance islamique :
D’une autre vision, et contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’interdiction du prêt à intérêt (le riba) ne constitue pas la seule particularité de la finance islamique. Celle-ci repose en effet sur d’autres principes aussi importants.
- L’interdiction du prêt à intérêt c'est-à-dire le riba :
Il a été expressément interdit dans le notre Coran. Le Prophète a maudit celui qui le prend, celui qui le donne, le rédacteur de l’acte et le témoin. Il est interdit de ce fait d’exiger un rendement du simple fait de prêter. L’intérêt est le prix du prêt alors que fondamentalement, le prêt ne doit générer aucun profit. Cette interdiction est valable aussi bien pour l’intérêt contractuel sur le prêt que pour toute autre forme d’intérêt de retard ou d’intérêts déguisés en pénalités et commissions.
- L’interdiction du risque excessif c'est-à-dire algharar :
- L’interdiction des activités illicites :
- La participation aux pertes et aux profits :
Après avoir présenté quelques principes de la finance islamique, maintenant on va mettre la lumière sur quelques idées qui nous paraissent importantes sur la finance islamique.
La finance islamique un sujet d’actualité qui gagne du terrain aujourd’hui, s’illustrant même comme une alternative au système classique du capitalisme suite à la dernière crise financière mondiale, ce type de finance se présente comme une vraie alternative à la finance classique et constitue un moteur pour l’économie mondiale. Les actifs de la finance islamique sont estimés à 1 000 milliards de dollars en 2011.
En outre, on trouve que les banques islamiques financent des activités où l'argent ne peut être utilisé que pour financer l'économie réelle. A l'inverse, les banques conventionnelles peuvent être tentées à se lancer dans des procédures complexes basées sur des actifs non tangibles. En finançant toute opération liée à une économie réelle, la finance islamique participe activement au développement de son environnement
La finance islamique souffre moins que le secteur conventionnel, pour une simple raison c’est que la plupart des instruments financiers à l’origine de la crise actuelle, c’est-à-dire les créances hypothécaire de mauvaise qualité et leurs dérivés par les opérations de titrisation, sont interdites en finance islamique.
Pour conclure ce sujet qui est vaste il convient de rappeler enfin l’aspect éthique de la finance islamique, laquelle s’appuie sur des principes inspirés des valeurs universelles qui ne font pas d’elle une finance communautaire.
Il ne s’agit pas là d’une mode, ou du fruit d’un contexte politique particulier, mais plutôt d’un système alternatif venant compléter, et non se substituer au système conventionnel, offrant des opportunités pour le financement de l’économie, la relance de l’emploi, la lutte contre la pauvreté, l’amélioration des conditions de vie des citoyens, le développement des régions les plus défavorisées… etc.