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Préambule
Notre mémoire porte sur l’émigré retraité, acteur du développement local : cas de la préfecture d’Inzegane Ait Melloul.
Deux types de raisons ont présidé au choix de ce sujet : les unes sont objectives, les autres subjectives.
Objectivement parlant, les recherches académiques et les enquêtes de terrain réalisées dans le domaine du développement local permettent de confirmer le rôle favorable des MRE en général et des émigrés retraités dans la mise en œuvre d’actions « développementalistes » à l’échelle locale.
Les autres raisons sont personnelles ; étant moi-même issu d’un milieu migratoire et ayant la perception d’un espace vécu à préférence migratoire (Inezgane et Ait Baha) fortement marqué par la présence d’émigrés de la première génération, tout cela m’a motivé dans le but de connaitre la genèse de cette émigration, ses mutations et ses apports de développement économique et social dans le milieu d’origine.
Introduction générale
Le Maroc constitue un bassin migratoire important. En effet, au début du 20ème siècle, le Maroc fut un pays d’immigration dans la mesure où il accueillit des flux migratoires relativement importants en provenance de certains pays africains, arabes et européens.
A partir de la deuxième moitié du 20ème siècle, le Maroc s’est transformé en l’un des principaux pays d’émigration du monde. Les marocains constituent une communauté de migrants parmi les plus larges et les plus dispersées en Europe de l’Ouest.
Le mouvement migratoire marocain s’est forgé au fil du temps une spécificité et des caractéristiques qui lui sont propres, comparativement au reste des pays d’émigration maghrébine à laquelle il est bien souvent identifié.
Par sa dimension historique, son importance numérique, son dynamisme permanent, sa diffusion géographique, le poids de l’attachement au pays et son évolution professionnelle, il se distingue sur de nombreux points saillants des autres pays du Maghreb[1].
En effet, plus de trois millions de marocains sont expatriés, 86% d’entre eux sont installés dans les pays européens, 9% dans le monde arabe et 5% en Amérique[2]. Un marocain sur dix, au moins, vit aujourd’hui à l’étranger.
Limité exclusivement à l’origine de quelques régions, tout particulièrement le Rif et le Souss[3], le phénomène migratoire est devenu un fait social majeur au Maroc en acquérant sa place dans la sphère politique, économique et sociale.
L’émigration marocaine était à l’origine une migration de travail. Les primo-émigrés étaient des chômeurs ; souvent des hommes analphabètes, sans qualification professionnelle particulière et d’origine rurale.
La France, les Pays Bas, la Belgique et l’Allemagne, pays d’émigration traditionnel, sont les pays les plus percepteurs de la main d’œuvre marocaine dans les années soixante et soixante-dix.
L’insertion professionnelle des émigrés marocains dans les pays d’accueil durant ces années correspond en général aux emplois réservés à une main d’œuvre de basse échelle.
En France par exemple, la main d’œuvre marocaine était affectée principalement dans quatre importants secteurs : l’Agriculture, l’Industrie (les houillères et les usines d’automobile), le bâtiment et les travaux publics.
Les années soixante et soixante-dix ont marqué des départs importants des émigrés marocains vers l’Europe de l’Ouest.
Ce sont eux qui constituent aujourd’hui de plus en plus des émigrés/immigrés retraités dont la majorité écrasante d’entre eux avaient entre 20 et 35 ans d’ancienneté migratoire.
Toutefois, il est difficile de dénombrer avec précision les retraités marocains à partir du Maroc. Les chiffres disponibles, fournis par la Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l’Etranger, parlent de 10000 retraités depuis 1985.
Le retour définitif des émigrés marocains, et notamment les retraités appartenant à la première génération, dans leur pays d’origine témoigne de l’existence de liens d’attachement fort avec le pays d’origine et ce au niveau moral, social et économique.
La matérialisation la plus évidente de ces liens d’attachement avec leur pays d’origine s’exprime par la forte implication des émigrés retraités dans le processus de développement économique et social du pays à l’échelle locale.
Après la retraite, les émigrés installés définitivement au Maroc, se construisent une nouvelle identité grâce aux apports socio-économiques et culturels acquis dans l’expérience migratoire à l’étranger. Devenu citadin de « formation » après qu’il était rural « d’origine », le retraité est à la fois acteur économique et élite locale[4].
En effet, les émigrés marocains de l’Europe, et notamment les émigrés retraités de l’Europe de l’Ouest, contribuent activement dans les chantiers de développement économique et social du pays et ce, à double niveau : macroéconomique et microéconomique.
Au niveau macroéconomique, et face à un environnement économique et financier déficitaire pour l’économie marocaine, les transferts monétaires des émigrés, constituent un facteur régulateur de l’équilibre macroéconomique (Epargne, Emploi, Balance de Paiement, Devis…) et un instrument de la recomposition territoriale (la redistribution équitable des richesses et des équipements de l’infrastructure).
Au niveau microéconomique, les apports migratoires et notamment ceux des émigrés retraités contribuent effectivement à l’amélioration du cadre de la vie quotidienne des ménages, à la consolidation de la cohésion sociale et à la lutte contre la pauvreté par solidarité via l’implication individuelle, le savoir faire et le financement des micros projets et les activités génératrices de revenus.
La problématique centrale de notre étude consiste en la recherche d’éléments nous permettant de cerner le rôle des émigrés retraités résidant à la préfecture d’Inzegane Ait Melloul dans la dynamisation des actions de développement économique et social au niveau local via la mobilisation des fonds épargnés, la création des postes d’emploi, le financement des micros- projets d’investissement et la consolidation de la solidarité sociale.
Plusieurs questionnements permettent de structurer cette problématique centrale.
L’approche méthodologique ; cette problématique est construite autour de quatre hypothèses de travail qu’on peut présenter ainsi :
Première hypothèse
Une fois à la retraite, les émigrés issus de la première génération accèdent à un nouveau profil socio-économique et partenarial. Dans leur cas, cela passe par un rôle socio-familial et économique qui les incite à se comporter comme de véritables acteurs du local.
Deuxième hypothèse
L’émigré retraité est censé avoir acquis durant le transit migratoire des expériences, des compétences et de nouvelles valeurs susceptibles d’être mises au profit des milieux de départ, et ce à travers la promotion de l’investissement intra et extra familial.
Troisième hypothèse
Fortement attachés à leur pays d’origine, le retour éventuellement définitif des émigrés retraités atteste de leur ferme volonté à se réintégrer à la société et de contribuer aux initiatives de développement.
Quatrième hypothèse
Face à une conjoncture économique et sociale difficile pour l’économie marocaine, les transferts (monétaires et en nature) des émigrés retraités, constituent un élément stabilisateur de l’équilibre micro social perceptible à travers la prise en charge des familles souvent nombreuses et élargies.
Afin d’approcher la problématique énoncée et pouvoir vérifier nos hypothèses, le travail de terrain reste indispensable, voire incontournable. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi, à partir d’une liste nominative des migrants retraités dans la préfecture d’Inezgane Ait Melloul élaborée par le soin de l’Association des Travailleurs et Commerçants Marocains Emigrés à l’Etranger dans le but d’approcher les investissements de ces émigrés retraités.
Sont considérés par la présente enquête, exclusivement des émigrés retraités issus de la première génération dans les pays d’accueil traditionnel (la France, la Belgique et les Pays-Bas), et qui ont résidé habituellement à Inzegane, Dcheira et Ait Melloul.
Sur un total de 890 émigrés retraités estimés déjà depuis 17 ans par le RGPH de 1994[5], Inezgane focalise 40%, suivie de Dcheira 30% et Ait Melloul 20%.
Pour tenter de répondre aux questionnements énoncés, nous avons eu recours à l’étude par échantillonnage, en procédant par enquête directe.
Cette méthodologie a conduit à une taille globale de l’échantillon de 50 émigrés retraités couvrant ainsi la quasi-totalité du territoire de la préfecture, pour faire l’objet d’un questionnaire (Annexe n° 3) articulé sur cinq modules essentiels à savoir : l’identification, la situation socio-économique, la contribution au développement, le principe de la solidarité et les opportunités d’accès des émigrés à l’investissement.
La localisation des retraités, de même que leur interview posent certains problèmes. D’un coté, les données relatives aux retraités ne sont pas disponibles dans l’administration locale (Préfecture, Délégation de la CNSS…). Seules sont disponibles les données fournies par « l’Association des Travailleurs et Commerçants Marocains Emigrés à l’Etranger». D’un autre coté, dans la société Soussie, encore conservatrice, tout ce qui s’attache à la cellule familiale est intimement gardé.
La dimension politique, économique et sociale de la migration occupe une place stratégique dans la dynamique du changement socioéconomique au Maroc. Dans cette perceptive, les recherches académiques et empiriques sont abondantes dans ce domaine jugé de grande importance.
Dans ce cadre, dénombrons-nous les principaux travaux / enquêtes qui constituent les sources d’appui de notre sujet de recherche et de notre cadrage méthodologique:
Les deux enquêtes partagent les mêmes objectifs que les nôtres et fournissent un cadre adéquat permettant de comparer les résultats obtenus.
Même si les deux enquêtes ont eu lieu dans des provinces bien différentes (Tiznit et Inezgane), et malgré le fait qu’il existe un décalage de temps entre les trois enquêtes, il est frappant de constater les mêmes tendances en ce qui concerne la relation entre la migration de retour et la participation au développement local.
Au terme de ces enquêtes, les émigrés retraités relevant de la région du Souss accusent une dynamique particulière. En effet, le cofinancement des activités génératrices de revenus consolide la solidarité intrafamiliale et les investissements réalisés restent défensifs et orientés plus vers le commerce et l’immobilier. En somme, et avant de procéder à l’analyse des résultats de notre enquête de terrain, deux pistes de lecture seront privilégiées dans ce travail, à savoir : historique et mutations du système migratoire Marocain et Soussi (partie I) et le profil socio-économique des émigrés retraités de la préfecture d’Inezgane Ait Melloul face à l’investissement à l’échelle locale (partie II).
Tableau des matières
Page
Préambule……………………………………………………………………………………………………..…………………. 4
Introduction générale
-Problématique……………………………………………………………………………………………….………….….7
-Hypothèses de travail……………………………………………………………………………………………….8
-Approche méthodologique………………………………………………………………………………………8
-Sources d’appuis………………………………………………………………………………………….…………….10
Partie I : Historique et mutations du Système Migratoire Marocain et Soussi.
Introduction………………………………………………………………………………………………………………………….11
Chapitre I : Evolution du système migratoire marocain : élément de réflexion.
1 : Aperçu historique sur le système migratoire marocain………………..…………….12
1-1 : L’émigration vers la France……………………………………………………………………….……….12
1-2 : L’émigration vers les Pays-Bas………………………………………………………………….…….14
1-3: L’émigration vers la Belgique………………………………………………………………………….…. 15
1-4: L’émigration vers l’Allemagne ………………………………………………………………………………..18
2 : Les mutations du système migratoire marocain…………………………………………….20
2-2 : Une émigration Assistée et/ou de Masse (1960-1973)……………………….….23
2-3 : Une émigration Familiale……………………………………………………………………..……………….25
2-4 : Une émigration Estudiantine……………………………………………………………………………….26
2-5 : Une émigration Clandestine………………………………………………………………….…………….27
2-6 : Immigration Subsaharienne en transit au Maroc………………………………………. 28
2-7 : Emergence de nouvelles zones de départ et d’installation………………… 30
Chapitre II : Emigration Soussie: de l’émigration ethnique à l’émigration du développement local et du partenariat……………………….……………….……….32
1 : L’apport du profil ethnique de l’émigration Soussie dans le développement solidaire…………………………………………………………………………………………….…………………32
1-1 : Valorisation de soi par la recherche de la reconnaissance par le groupe ethnique……………………………………………………………………………………………………………………..….32
1-2 : Consolidation du rôle d’acteur par l’affirmation économique……………….33
2 : Le rôle des ONGs des émigrés dans le co-développement local……….….33
2-1 : Précisions conceptuelles………………………………………………………………………………..…….34
2-2 : Objectifs et Bilan d’action de l’ONG « M&D» ……………………………………..……….35
2-2-1 : Présentation générale et objectifs…………………………………………………………………….35
2-2-2 : Secteurs d’activité et bilan d’action…………………………………………………..…………….36
Conclusion………………………………………………………………………………………………………………………………….39
Partie II : Profil socioéconomique des émigrés retraités de la préfecture d’Inezgane Ait Melloul face à l’investissement à l’échelle locale
Introduction………………………………………………………………………………………………………………….…………….42
Chapitre I : La préfecture d’Inezgane Ait Melloul : un pôle régional attractif d’investissements des émigrés. ………………………………………………………….43
1-1 : Atouts démographiques…………………………………………………………..…………………………….43
1-2 : Atouts économiques
Chapitre II : Le profil socio-économique des retraités d’Inezgane Ait Melloul.
1 : Identification et situation sociale………………………………………………………………….………….51
2 : Capacité d’Epargne et Transferts…………………………………………………………………….…….70
3 : Projets d’investissement et poste d’emploi crées………………………..………………….82
4 : Solidarité et biens collectifs………………………………………………………………..…………………….102
5 : Les potentialités et les contraintes……………………………….……………………………………….110
Conclusion………………………………………………………………………………………………………….………………….118
Conclusion générale………………………………………………………………………………………….………………120.
Références bibliographiques…………………………………………………………………………...……………123
Annexes………………………………………………………………………………………………….…………………………………130.
Annexes
La liste des tableaux (Annexe n° 1)
La liste des figures (Annexe n° 2)
Références Bibliographiques
Notre mémoire porte sur l’émigré retraité, acteur du développement local : cas de la préfecture d’Inzegane Ait Melloul.
Deux types de raisons ont présidé au choix de ce sujet : les unes sont objectives, les autres subjectives.
Objectivement parlant, les recherches académiques et les enquêtes de terrain réalisées dans le domaine du développement local permettent de confirmer le rôle favorable des MRE en général et des émigrés retraités dans la mise en œuvre d’actions « développementalistes » à l’échelle locale.
Les autres raisons sont personnelles ; étant moi-même issu d’un milieu migratoire et ayant la perception d’un espace vécu à préférence migratoire (Inezgane et Ait Baha) fortement marqué par la présence d’émigrés de la première génération, tout cela m’a motivé dans le but de connaitre la genèse de cette émigration, ses mutations et ses apports de développement économique et social dans le milieu d’origine.
Introduction générale
Le Maroc constitue un bassin migratoire important. En effet, au début du 20ème siècle, le Maroc fut un pays d’immigration dans la mesure où il accueillit des flux migratoires relativement importants en provenance de certains pays africains, arabes et européens.
A partir de la deuxième moitié du 20ème siècle, le Maroc s’est transformé en l’un des principaux pays d’émigration du monde. Les marocains constituent une communauté de migrants parmi les plus larges et les plus dispersées en Europe de l’Ouest.
Le mouvement migratoire marocain s’est forgé au fil du temps une spécificité et des caractéristiques qui lui sont propres, comparativement au reste des pays d’émigration maghrébine à laquelle il est bien souvent identifié.
Par sa dimension historique, son importance numérique, son dynamisme permanent, sa diffusion géographique, le poids de l’attachement au pays et son évolution professionnelle, il se distingue sur de nombreux points saillants des autres pays du Maghreb[1].
En effet, plus de trois millions de marocains sont expatriés, 86% d’entre eux sont installés dans les pays européens, 9% dans le monde arabe et 5% en Amérique[2]. Un marocain sur dix, au moins, vit aujourd’hui à l’étranger.
Limité exclusivement à l’origine de quelques régions, tout particulièrement le Rif et le Souss[3], le phénomène migratoire est devenu un fait social majeur au Maroc en acquérant sa place dans la sphère politique, économique et sociale.
L’émigration marocaine était à l’origine une migration de travail. Les primo-émigrés étaient des chômeurs ; souvent des hommes analphabètes, sans qualification professionnelle particulière et d’origine rurale.
La France, les Pays Bas, la Belgique et l’Allemagne, pays d’émigration traditionnel, sont les pays les plus percepteurs de la main d’œuvre marocaine dans les années soixante et soixante-dix.
L’insertion professionnelle des émigrés marocains dans les pays d’accueil durant ces années correspond en général aux emplois réservés à une main d’œuvre de basse échelle.
En France par exemple, la main d’œuvre marocaine était affectée principalement dans quatre importants secteurs : l’Agriculture, l’Industrie (les houillères et les usines d’automobile), le bâtiment et les travaux publics.
Les années soixante et soixante-dix ont marqué des départs importants des émigrés marocains vers l’Europe de l’Ouest.
Ce sont eux qui constituent aujourd’hui de plus en plus des émigrés/immigrés retraités dont la majorité écrasante d’entre eux avaient entre 20 et 35 ans d’ancienneté migratoire.
Toutefois, il est difficile de dénombrer avec précision les retraités marocains à partir du Maroc. Les chiffres disponibles, fournis par la Fondation Hassan II pour les Marocains Résidant à l’Etranger, parlent de 10000 retraités depuis 1985.
Le retour définitif des émigrés marocains, et notamment les retraités appartenant à la première génération, dans leur pays d’origine témoigne de l’existence de liens d’attachement fort avec le pays d’origine et ce au niveau moral, social et économique.
La matérialisation la plus évidente de ces liens d’attachement avec leur pays d’origine s’exprime par la forte implication des émigrés retraités dans le processus de développement économique et social du pays à l’échelle locale.
Après la retraite, les émigrés installés définitivement au Maroc, se construisent une nouvelle identité grâce aux apports socio-économiques et culturels acquis dans l’expérience migratoire à l’étranger. Devenu citadin de « formation » après qu’il était rural « d’origine », le retraité est à la fois acteur économique et élite locale[4].
En effet, les émigrés marocains de l’Europe, et notamment les émigrés retraités de l’Europe de l’Ouest, contribuent activement dans les chantiers de développement économique et social du pays et ce, à double niveau : macroéconomique et microéconomique.
Au niveau macroéconomique, et face à un environnement économique et financier déficitaire pour l’économie marocaine, les transferts monétaires des émigrés, constituent un facteur régulateur de l’équilibre macroéconomique (Epargne, Emploi, Balance de Paiement, Devis…) et un instrument de la recomposition territoriale (la redistribution équitable des richesses et des équipements de l’infrastructure).
Au niveau microéconomique, les apports migratoires et notamment ceux des émigrés retraités contribuent effectivement à l’amélioration du cadre de la vie quotidienne des ménages, à la consolidation de la cohésion sociale et à la lutte contre la pauvreté par solidarité via l’implication individuelle, le savoir faire et le financement des micros projets et les activités génératrices de revenus.
La problématique centrale de notre étude consiste en la recherche d’éléments nous permettant de cerner le rôle des émigrés retraités résidant à la préfecture d’Inzegane Ait Melloul dans la dynamisation des actions de développement économique et social au niveau local via la mobilisation des fonds épargnés, la création des postes d’emploi, le financement des micros- projets d’investissement et la consolidation de la solidarité sociale.
Plusieurs questionnements permettent de structurer cette problématique centrale.
- Quel est l’apport du statut ethnique dans l’action de développement à l’échelle locale ?
- Etant un pôle économique attractif, la préfecture d’Inezgane Ait Melloul est-elle en mesure de répondre aux attentes des émigrés retraités?
- De quelle manière les émigrés retraités réalisent-ils leur intégration dans l’économie et la société locales ?
- Comment se fait la mobilisation des fonds épargnés par les émigrés dans les initiatives de développement ?
- Comment sont affectés les transferts monétaires ? et quels sont les bénéficiaires ?
- Quel est l’impact des projets d’investissement réalisés sur la dynamique d’emploi ?
- Quel est l’apport des actions de participation à la réalisation des biens collectifs dans la consolidation de la solidarité sociale ?
- Qu’est ce qui les motive ainsi de participer aux actions « développementalistes » ?
- Quel est l’impact de l’expérience professionnelle acquise à l’étranger sur leur comportement vis-à-vis du développement local ?
- Quels sont les obstacles et les difficultés rencontrés par les émigrés retraités lors du montage, de la réalisation et la mise en œuvre de leurs projets d’investissement ?
L’approche méthodologique ; cette problématique est construite autour de quatre hypothèses de travail qu’on peut présenter ainsi :
Première hypothèse
Une fois à la retraite, les émigrés issus de la première génération accèdent à un nouveau profil socio-économique et partenarial. Dans leur cas, cela passe par un rôle socio-familial et économique qui les incite à se comporter comme de véritables acteurs du local.
Deuxième hypothèse
L’émigré retraité est censé avoir acquis durant le transit migratoire des expériences, des compétences et de nouvelles valeurs susceptibles d’être mises au profit des milieux de départ, et ce à travers la promotion de l’investissement intra et extra familial.
Troisième hypothèse
Fortement attachés à leur pays d’origine, le retour éventuellement définitif des émigrés retraités atteste de leur ferme volonté à se réintégrer à la société et de contribuer aux initiatives de développement.
Quatrième hypothèse
Face à une conjoncture économique et sociale difficile pour l’économie marocaine, les transferts (monétaires et en nature) des émigrés retraités, constituent un élément stabilisateur de l’équilibre micro social perceptible à travers la prise en charge des familles souvent nombreuses et élargies.
Afin d’approcher la problématique énoncée et pouvoir vérifier nos hypothèses, le travail de terrain reste indispensable, voire incontournable. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi, à partir d’une liste nominative des migrants retraités dans la préfecture d’Inezgane Ait Melloul élaborée par le soin de l’Association des Travailleurs et Commerçants Marocains Emigrés à l’Etranger dans le but d’approcher les investissements de ces émigrés retraités.
Sont considérés par la présente enquête, exclusivement des émigrés retraités issus de la première génération dans les pays d’accueil traditionnel (la France, la Belgique et les Pays-Bas), et qui ont résidé habituellement à Inzegane, Dcheira et Ait Melloul.
Sur un total de 890 émigrés retraités estimés déjà depuis 17 ans par le RGPH de 1994[5], Inezgane focalise 40%, suivie de Dcheira 30% et Ait Melloul 20%.
Pour tenter de répondre aux questionnements énoncés, nous avons eu recours à l’étude par échantillonnage, en procédant par enquête directe.
Cette méthodologie a conduit à une taille globale de l’échantillon de 50 émigrés retraités couvrant ainsi la quasi-totalité du territoire de la préfecture, pour faire l’objet d’un questionnaire (Annexe n° 3) articulé sur cinq modules essentiels à savoir : l’identification, la situation socio-économique, la contribution au développement, le principe de la solidarité et les opportunités d’accès des émigrés à l’investissement.
La localisation des retraités, de même que leur interview posent certains problèmes. D’un coté, les données relatives aux retraités ne sont pas disponibles dans l’administration locale (Préfecture, Délégation de la CNSS…). Seules sont disponibles les données fournies par « l’Association des Travailleurs et Commerçants Marocains Emigrés à l’Etranger». D’un autre coté, dans la société Soussie, encore conservatrice, tout ce qui s’attache à la cellule familiale est intimement gardé.
La dimension politique, économique et sociale de la migration occupe une place stratégique dans la dynamique du changement socioéconomique au Maroc. Dans cette perceptive, les recherches académiques et empiriques sont abondantes dans ce domaine jugé de grande importance.
Dans ce cadre, dénombrons-nous les principaux travaux / enquêtes qui constituent les sources d’appui de notre sujet de recherche et de notre cadrage méthodologique:
- «Les retraités de la migration internationale, Acteurs économiques ou élites locales? cas de Tiznit » BEN ATTOU M, 2002.
- « Migration de retour de MRE, Régions de Grand Casablanca et Souss-Massa-Draa » HCP, 2003.
Les deux enquêtes partagent les mêmes objectifs que les nôtres et fournissent un cadre adéquat permettant de comparer les résultats obtenus.
Même si les deux enquêtes ont eu lieu dans des provinces bien différentes (Tiznit et Inezgane), et malgré le fait qu’il existe un décalage de temps entre les trois enquêtes, il est frappant de constater les mêmes tendances en ce qui concerne la relation entre la migration de retour et la participation au développement local.
Au terme de ces enquêtes, les émigrés retraités relevant de la région du Souss accusent une dynamique particulière. En effet, le cofinancement des activités génératrices de revenus consolide la solidarité intrafamiliale et les investissements réalisés restent défensifs et orientés plus vers le commerce et l’immobilier. En somme, et avant de procéder à l’analyse des résultats de notre enquête de terrain, deux pistes de lecture seront privilégiées dans ce travail, à savoir : historique et mutations du système migratoire Marocain et Soussi (partie I) et le profil socio-économique des émigrés retraités de la préfecture d’Inezgane Ait Melloul face à l’investissement à l’échelle locale (partie II).
1 CHAREF M (2003), « Etat de l’émigration-immigration marocaine et de ses relations avec le Maroc » article publié par : ORMES – 2003, pp 1-8, cf.p 1.
[2] Le Ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l’étranger, « Guide des Marocains Résidant à l’Etranger », Décembre 2009, pp, 7-300, cf.p 29.
[3] CHAREF M et WAHBI M, (2006), « La mobilité des migrants retraités marocains, ou les paradoxes des vieux célibataires ‘malgré-eux’ ! » article publié par : l’ORMES-Agadir, in « Marocains Résidant à l’étranger : le Troisième Age », Observatoire de la Communauté des MRE, pp 229-250, cf.p 229.
[4] BEN ATTOU (M).2002, « Les retraités de la migration internationale, acteur économique ou élite locale ? Le cas de Tiznit », in « Espace Maghrébins » n° 1 et 2, 2002, pp, 95-110, cf.p 95.
[5] Le RGPH de 1994 a comptabilisé les émigrés de la première génération ayant accédé à la retraite pendant les années 80 et 90.
Tableau des matières
Page
Préambule……………………………………………………………………………………………………..…………………. 4
Introduction générale
-Problématique……………………………………………………………………………………………….………….….7
-Hypothèses de travail……………………………………………………………………………………………….8
-Approche méthodologique………………………………………………………………………………………8
-Sources d’appuis………………………………………………………………………………………….…………….10
Partie I : Historique et mutations du Système Migratoire Marocain et Soussi.
Introduction………………………………………………………………………………………………………………………….11
Chapitre I : Evolution du système migratoire marocain : élément de réflexion.
1 : Aperçu historique sur le système migratoire marocain………………..…………….12
1-1 : L’émigration vers la France……………………………………………………………………….……….12
1-2 : L’émigration vers les Pays-Bas………………………………………………………………….…….14
1-3: L’émigration vers la Belgique………………………………………………………………………….…. 15
1-4: L’émigration vers l’Allemagne ………………………………………………………………………………..18
2 : Les mutations du système migratoire marocain…………………………………………….20
- : Une émigration Collective et Programmée……………………………………...…………….20
- : Une migration militarisée forcée. ………………………………………………………………….20
- : Une émigration de sexe masculin……………………………………………………………..….22
- : Une émigration d’origine rurale…………………………………………………………………...….22
2-2 : Une émigration Assistée et/ou de Masse (1960-1973)……………………….….23
2-3 : Une émigration Familiale……………………………………………………………………..……………….25
2-4 : Une émigration Estudiantine……………………………………………………………………………….26
2-5 : Une émigration Clandestine………………………………………………………………….…………….27
2-6 : Immigration Subsaharienne en transit au Maroc………………………………………. 28
2-7 : Emergence de nouvelles zones de départ et d’installation………………… 30
Chapitre II : Emigration Soussie: de l’émigration ethnique à l’émigration du développement local et du partenariat……………………….……………….……….32
1 : L’apport du profil ethnique de l’émigration Soussie dans le développement solidaire…………………………………………………………………………………………….…………………32
1-1 : Valorisation de soi par la recherche de la reconnaissance par le groupe ethnique……………………………………………………………………………………………………………………..….32
1-2 : Consolidation du rôle d’acteur par l’affirmation économique……………….33
2 : Le rôle des ONGs des émigrés dans le co-développement local……….….33
2-1 : Précisions conceptuelles………………………………………………………………………………..…….34
2-2 : Objectifs et Bilan d’action de l’ONG « M&D» ……………………………………..……….35
2-2-1 : Présentation générale et objectifs…………………………………………………………………….35
2-2-2 : Secteurs d’activité et bilan d’action…………………………………………………..…………….36
Conclusion………………………………………………………………………………………………………………………………….39
Partie II : Profil socioéconomique des émigrés retraités de la préfecture d’Inezgane Ait Melloul face à l’investissement à l’échelle locale
Introduction………………………………………………………………………………………………………………….…………….42
Chapitre I : La préfecture d’Inezgane Ait Melloul : un pôle régional attractif d’investissements des émigrés. ………………………………………………………….43
1-1 : Atouts démographiques…………………………………………………………..…………………………….43
1-2 : Atouts économiques
- Industrie…………………………………………………………………………………………….…………………….44
- Commerce………………………………………………………………………………………..……………………45.
- Finance…………………………………………………………………………………………..……………………….46
- Habitat……………………………………………………………………………………………………….…………….47
- Transport………………………………………………………………………………………………………….…….48
Chapitre II : Le profil socio-économique des retraités d’Inezgane Ait Melloul.
1 : Identification et situation sociale………………………………………………………………….………….51
2 : Capacité d’Epargne et Transferts…………………………………………………………………….…….70
3 : Projets d’investissement et poste d’emploi crées………………………..………………….82
4 : Solidarité et biens collectifs………………………………………………………………..…………………….102
5 : Les potentialités et les contraintes……………………………….……………………………………….110
Conclusion………………………………………………………………………………………………………….………………….118
Conclusion générale………………………………………………………………………………………….………………120.
Références bibliographiques…………………………………………………………………………...……………123
Annexes………………………………………………………………………………………………….…………………………………130.
Annexes
- La liste des tableaux
- La liste des figures
- Un spécimen du questionnaire de l’enquête.
- Un tableau synthèse
La liste des tableaux (Annexe n° 1)
Le numéro du tableau | Le titre du tableau |
1 | L’importance de l’immigration vers la Belgique dans les provinces du Nord dans les années 90. |
2 | Les régions d’origine des Marocains résidant en Allemagne |
3 | La répartition des étudiants marocains selon le pays d’instalation au titre de l’année universitaire 1990-1991 |
4 | La répartition des marocains Résidant à l’Etranger (2009) |
5 | La répartition spatiale des Marocains de l’Europe (2009) |
6 | Les projets réalisés par Association Migration et développement |
7 | La situation démographique dans les municipalités d’Inezgane, Dcheira et Ait Melloul |
8 | La situation des zones industrielle |
9 | La situation du secteur du commerce dans les municipalités d’Inezgane, Dcheira et Ait Melloul |
10 | La Situation des marchés implantés dans les municipalités d’Inezgane, Dcheira et Ait Melloul |
11 | la situation du réseau bancaire dans les municipalités d’Inezgane, Dcheira et Ait Melloul |
12 | La situation du secteur de l’Habitat dans la Préfecture d’Inezgane Ait Melloul |
13 | La situation des agences de transport international par autocar |
14 | La situation de la dynamique aérienne à l’aéroport Al Massira |
15 | La répartition des enquêtés selon le sexe |
16 | La structure d'âge des retraités enquêtés |
17 | La situation matrimoniale des retraités enquêtés |
18 | Le nombre d'enfant des retraités enquêtés |
19 | L’année d'émigration des retraités enquêtés |
20 | L’âge au moment de l’émigration à l'étranger |
21 | Les motifs d'émigration des retraités enquêtés |
22 | L’année de retour des retraités enquêtés |
23 | Les origines géographiques des retraités enquêtés |
24 | Le pays d'émigration des retraités enquêtés |
25 | Le lieu de résidence actuel des retraités enquêtés |
26 | Le premier secteur d'activité des retraités enquêtés |
27 | L’activité des retraités enquêtés avant la retraite |
28 | La durée de séjour des retraités enquêtés à l'étranger |
29 | L’obtention de la nationalité du pays d'émigration par des retraités enquêtés |
30 | Le niveau d'instruction des retraités enquêtés |
31 | La structure financière des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
32 | L’apport de l'expérience acquise à l'étranger dans la réalisation des projets d’investissement |
33 | Le soutien lors du montage des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
34 | La durée le montage des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
35 | Le nombre de postes d'emploi créés par les projets d'investissement en faveur de la famille |
36 | Le nombre de postes d'emploi créés par les projets d'investissement en faveur des autres |
37 | Le nombre de postes d'emploi créés par les projets d'investissement (famille + autres) |
38 | La structure des bénéficiaires des actions de soutien effectuées par les retraités enquêtés |
39 | Le type de soutien procédé par les retraités enquêtés |
40 | La décomposition des actions de soutien selon la nature et les bénéficiaires |
41 | La décomposition de la motivation des actions de soutien selon la nature et les bénéficiaires |
42 | La participation des retraités enquêtés à la réalisation d'un bien collectif |
43 | Les modalités de la participation des retraités enquêtés à la réalisation d'un bien collectif |
44 | La structure des facilités lors de la réalisation des projets d'investissement au Maroc |
45 | Les difficultés rencontrées lors du montage des projets d’investissement réalisés par les retraités enquêtés |
46 | Les difficultés rencontrées lors du fonctionnement des projets d’investissement réalisés par les retraités enquêtés |
47 | L’abandon des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
48 | Les raisons d’abandon des projets |
49 | La structure financière des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
50 | Les sources de financement des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
51 | La structure organisationnelle des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
52 | L’apport de l'expérience acquise à l'étranger dans la réalisation des projets d’investissement |
53 | Le soutien lors du montage des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
54 | La durée le montage des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
55 | Le nombre de poste d'emploi crée par les projets d'investissement en faveur de la famille |
56 | Le nombre de poste d'emploi crée par les projets d'investissement en faveur des autres |
57 | Le nombre de poste d'emploi crée par les projets d'investissement (famille + autres) |
58 | La structure des bénéficiaires des actions de soutien effectuées par les retraités enquêtés |
59 | Le type de soutien procédé par les retraités enquêtés |
60 | La décomposition des actions de soutien selon la nature et les bénéficiaires |
61 | La décomposition de la motivation des actions de soutien selon la nature et les bénéficiaires |
62 | La participation des retraités enquêtés à la réalisation d'un bien collectif |
63 | Les modalités de la participation des retraités enquêtés à la réalisation d'un bien collectif |
64 | La structure des facilités lors de la réalisation des projets d'investissement au Maroc |
65 | Les difficultés rencontrées lors du montage des projets d’investissement réalisés par les retraités enquêtés |
66 | Les difficultés rencontrées lors du fonctionnement des projets d’investissement réalisés par les retraités enquêtés |
67 | L’abandon des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
68 | Les raisons d’abandon des projets |
69 | La structure financière des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
70 | Les sources de financement des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
La liste des figures (Annexe n° 2)
Le numéro de la figure | Le titre de la figure |
1 | L’évolution Générale des travailleurs marocains en France de 1915 à 1956 |
2 | L’évolution des émigrés marocains de 1968 à 2005 |
3 | La répartition géographique des zones de départs |
4 | L’évolution de la population marocaine en Belgique (1961-2005) |
5 | La répartition géographique des zones de départs (2007) |
6 | L’importance de l’immigration vers la Belgique dans les provinces du Nord dans les années 90. |
7 | L’évolution des effectifs des marocains résidant en Allemagne depuis 1973 |
8 | La répartition géographique des zones de départs (1993) |
9 | L’entrés des marocains en France au titre du regroupement familial de 1975 à 1993 |
10 | La répartition des étudiants marocains selon le pays d’installation au titre de l’année universitaire 1990-1991. |
11 | La nationalité d’origine des migrants subsahariens au Maroc (2007) |
12 | La répartition des marocains Résidant à l’Etranger (2009) |
13 | La structure budgétaire des projets réalisés |
14 | La répartition des enquêtés selon le sexe |
15 | La structure d'âge des retraités enquêtés |
16 | La situation matrimoniale des retraités enquêtés |
17 | Le nombre d'enfant des retraités enquêtés |
18 | L’année d'émigration des retraités enquêtés |
19 | L’âge au moment de l’émigration à l'étranger |
20 | Les motifs d'émigration des retraités enquêtés |
21 | Les origines géographiques des retraités enquêtés |
22 | Le pays d'émigration des retraités enquêtés |
23 | Le premier secteur d'activité des retraités enquêtés |
24 | L’activité des retraités enquêtés avant la retraite |
25 | La durée de séjour des retraités enquêtés à l'étranger |
26 | L’obtention de la nationalité du pays d'émigration par des retraités enquêtés |
27 | Le niveau d'instruction des retraités enquêtés |
28 | La structure financière des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
29 | La structure organisationnelle des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
30 | L’apport de l'expérience acquise à l'étranger dans la réalisation des projets d’investissement |
31 | Le soutien lors du montage des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
32 | Le nombre de poste d'emploi crée par les projets d'investissement en faveur des autres |
33 | Le nombre de poste d'emploi crée par les projets d'investissement (famille + autres) |
34 | La structure des bénéficiaires des actions de soutien effectuées par les retraités enquêtés |
35 | Le type de soutien procédé par les retraités enquêtés |
36 | La décomposition des actions de soutien selon la nature et les bénéficiaires |
37 | La décomposition de la motivation des actions de soutien selon la nature et les bénéficiaires |
38 | La participation des retraités enquêtés à la réalisation d'un bien collectif |
39 | La structure des facilités lors de la réalisation des projets d'investissement au Maroc |
40 | Les difficultés rencontrées lors du montage des projets d’investissement réalisés par les retraités enquêtés |
41 | Les difficultés rencontrées lors du fonctionnement des projets d’investissement réalisés par les retraités enquêtés |
42 | L’abandon des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
43 | Les raisons d’abandon des projets |
44 | Les sources de financement des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
45 | La structure organisationnelle des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
46 | L’apport de l'expérience acquise à l'étranger dans la réalisation des projets d’investissement |
47 | Le soutien lors du montage des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
48 | La durée le montage des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
49 | Le nombre de postes d'emploi créés par les projets d'investissement en faveur de la famille |
50 | Le nombre de postes d'emploi créés par les projets d'investissement en faveur des autres |
51 | Le nombre de postes d'emploi créés par les projets d'investissement (famille + autres) |
52 | La structure des bénéficiaires des actions de soutien effectuées par les retraités enquêtés |
53 | Le type de soutien procédé par les retraités enquêtés |
54 | La décomposition des actions de soutien selon la nature et les bénéficiaires |
55 | La décomposition de la motivation des actions de soutien selon la nature et les bénéficiaires |
56 | La participation des retraités enquêtés à la réalisation d'un bien collectif |
57 | Les modalités de la participation des retraités enquêtés à la réalisation d'un bien collectif |
58 | La structure des facilités lors de la réalisation des projets d'investissement au Maroc |
59 | Les difficultés rencontrées lors du montage des projets d’investissement réalisés par les retraités enquêtés |
60 | Les difficultés rencontrées lors du fonctionnement des projets d’investissement réalisés par les retraités enquêtés |
61 | L’abandon des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
62 | Les raisons d’abandon des projets |
63 | La structure financière des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
64 | Les sources de financement des projets d'investissement réalisés par les retraités enquêtés |
Références Bibliographiques
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